lundi 25 avril 2016

Presse du paysage : des articles à lire.


Improvisez vous journaliste et même rédacteur en chef pour venir alimenter le fond d'articles de presse relatifs à votre option (Paysage, aménagement, ville, vie, nature et écologie).
Les articles évoqués ici et résumés font l'objet d'une mise sous pochette dans un classeur spécifique nommé ressources documentaires, presse du paysage, au CDI, à la disposition des élèves. L'effort réalisé pour résumer chaque article apporte une méthode de sélection de l'information, de synthèse, et d'esprit d'analyse. Chaque article choisi est en rapport avec l'actualité du moment. C'est un outil intéressant et facile d'accès qui permet de connaitre les dernières nouveautés en matière de paysage et d'horticulture.
Il ne faut pas hésiter à proposer vous même vos propres commentaires et tentatives de résumé et d'analyse à partir d'articles que vous aurez jugés intéressants. Ils seront les bienvenus.




-Hortis. Des dossiers, des articles, qui portent souvent sur de nouvelles techniques innovantes. Approche ardue pour les CAPA, lisible et intéressant pour les Bac Pro qui s'intéressent aux évolutions de leur métier. Idéal pour les BTS.


-Dossier complet. Changements climatiques et paysages. Hortis. Septembre 2015. n.57.


Par Frederic Ségur, responsable du service Arbres et paysages Métropole de Lyon. A l'occasion de la COP21 à Paris, l'auteur, professionnel du paysage décrit les changements locaux que vont devoir piloter les paysagistes en milieu urbain afin de combiner adaptation de la végétalisation aux changements climatique tout en se servant d'elle, pour limiter les effets néfastes de certaines modifications.
-Adapter les palettes végétales à l'impact de ces changements.
-Faire notamment des arbres, mais aussi du reste de la végétation, des paravents protecteurs contre les modifications climatiques. Il y est également question de la gestion de l'eau et de sa prise en compte de plus en plus importante dans la gestion des territoires. On part ainsi, de la notion de bassin versant . Jusqu'ici, en matière d'aménagement du territoire et d'urbanisme, on a pas beaucoup pensé à l'eau, l'eau. Cette dernière est une donnée importante dont la prise en compte devrait donner lieu à une requalification très importante de la gestion des espaces publics et privés mais aussi des territoires urbains de grande échelle ou ruraux.Enfin, la question des interactions entre la gestion des espaces verts et l'émergence d'une certaine autosuffisance alimentaire, tendance croissante de la société actuelle avec les jardins en ville est également évoquée avec l'exemple de la ville de Bordeaux.
Terminons avec cette dernière phrase qui évoque bien l'esprit de l'article : "la ville végétale n'est plus une utopie".




Cet article intéresse aussi bien les élèves de STAV que les Bac Pro Travaux Paysagers. Il souligne les évolutions les plus récentes, il est aussi un bon support pour envisager les rapprochements croissants entre paysage et aménagement de l'espace et écologie et gestion de l'environnement.








-Focalisée sur la négociation climat, la France oublie t'elle le développement durable . Valeurs Verts. n.132. Septembre 2015. n.57. Par Christian Brodhag, directeur de recherche école nationale supérieure des Mines de Saint-Etienne. Président de Construction 21 International.


-L'avenir du développement durable dans les relations internationales.


L'année 2015 est une année riche pour l'évolution de la notion de dévelopemnt durable et la constitution de nouveaux accords autour de cette notion :
Cette année là se tiennent, la conférence d'Addis-Abeba sur le financement du développement en juillet, le Sommet Spécial pour le dévelopement durable en septembre à New-York et enfin la Conférence des Parties à la convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques à Paris en décembre. Or, la France manque à ce sujet de cohérence organisationnelle et structurelle pour rendre compatibles les enjeux du développement durables qu'elle défend dans un cadre onusien et les impératifs climatiques qui seront débattus lors de la COP 21 organisée à Paris. Pourtant, comme l'xoplique kl'auteur, il y a une tendance et une exigence qui se desinnent aujourd'hui : celle d'intégrer ensemble les dimensions environnementales, sociétales, économiques des actions à venir.




A lire pour bien comprendre les enjeux du développement durable et la manière dont ils sont traités par nos institutions.
BTS, mais aussi Bac Pro Travaux paysagers et STAV qui veulent aller plus loin. Attention aux difficultés de compréhension et de lecture notamment pour les plus jeunes, mais cela donne une bonne idée des enjeux.
























































































-Ecophyto : un contrat de la deuxième chance. Campagnes et environnement. N.30, février 2015.


Aujourd'hui l'ensemble des acteurs s'accordent enfin pour dire qu'un maximum d'exploitations doivent suivre les engagements pris en matière de produits phytosanitaires mais aussi qu'il faut concilier les volets économiques, écologiques et sociaux.
Un nouveau plan écophyto est publié en juin 2015. Il vise à la réduction des produits phytosanitaires en France. Une conférence nationale intitulée "2015, l'An I de l'agroécologie" a été tenue. Le débat a notamment été alimenté par le rapport d'un député Dominique Potier nommé : "Pesticides et agroécologie : les champs du Possible". Le but est de réduire de moitié les produits phytosanitaires d'ici 2025. Le recours à ce type de produits a augmenté de 5% en moyenne entre 2009 et 2013. Une étape intermédiaire est fixée à -25% en 2020.
Mais il reste encore de nombreux progrès à faire pour rendre le traitement de cette problématique cohérente : par exemple, rapprocher la science et la recherche des agriculteurs et de leurs besoins, mais aussi éluder les problématiques fiscales qui se posent. Il faut auusi diffuser l'information correctement.
-Apiculture. La filière apicole se modifie. D'abord, rappelons le problème souvent évoque de surmortalité des abeilles.Les apiculteurs cherchent aujourd'hui à se servir de nouveaux territoires en partagenant par exemple la lutte contre certains parasites, même si ils n'affectent pas directement leurs filières mais celles d'autres collègues d'autres filières ou encore en multipliant les partenariats avec d'autres acteurs du monde de l'agriculture comme réseau ferré de France, l'ONF ou la SAFER. Pour diffuser encore davantage leur pratique et leur activité, les apiculteurs vont, grâce à la loi d'avenir pour l'agriculture, créer des GIEE, groupements d'intérêt économique et environnemental (GIEE).
-Biocontrôle. Face à l'impossibilité croissante de se servir des produits phytosanitaires pour les différentes cultures, les agriculteurs et horticulteurs s'investissent dans le biocontrôle. Cette question d'actualité puisqu'elle permet de protéger les végétaux contre les parasites ou maladies en se servant de leur système immunitaire ou de celui de leurs voisins, a été le centre des préoccupations du SIVAL à Angers (salon des cultures spécialisées).
Le biocontrôle est un ensemble de méthodes de protection des végétaux par l’utilisation de mécanismes naturels. Seules ou associées à d’autres moyens de protection des plantes, ces techniques sont fondées sur les mécanismes et interactions qui régissent les relations entre espèces dans le milieu naturel. Ainsi, le principe du biocontrôle repose sur la gestion des équilibres des populations d’agresseurs plutôt que sur leur éradication.
-Agroécologie. Six aspects et dimensions de l'agroécologie sont ici évoquées (voir les termes soulignés). 93 % des exploitants se seraient déjà engagés dans cette démarche. De manière au moins partielle. Viticulteurs et maraîchers sont les plus avancés.
L’agroécologie (en tant que pratique agricole) va plus loin. En plus de techniques comme le compostage, la recherche de complémentarité entre les espèces, la culture sur buttes…, elle va chercher à intégrer dans sa pratique l’ensemble des paramètres de gestion écologique de l’espace cultivé, comme l’économie et la meilleure utilisation de l’eau, la lutte contre l’érosion, les haies, le reboisement…


Un article intéressant pour les élèves d'aménagement paysager de BAC Pro ou bien de BTS, qui veulent se tenir au courant des progrès en matière de protection des végétaux et d'écologie. Une pratique à prendre de plus en plus en compte, dans le métier.






-La déforestation a ralenti au cours de 25 dernières années. La Provence. Mardi 8 septembre 2015.
Le taux de perte nette de forêts aurait chuté de plus de 50 % entre 1990 et 2015. Les arbres nous aident à respirer. Cela n'empêche pas que les forêts continuent à disparaître, ce que soulignent de nombreuses organisations comme Greenpeace. L'enjeu est important et sera débattu lors de la "COP 21" à Paris en décembre 2015.
Une information intéressante avec des pistes et des rapports d'organisations internationales à lire pour les élèves de STAV qui veulent travailler par exemple à l'ONF ou travaillent sur un rapport traitant de ce sujet là.




Dossier : De Ville en Ville. Revue Hortis, septembre 2015.
Changements climatiques et Paysages : quels enjeux pour nos métiers ?
Par Frédéric Ségur, responsable du service arbres et paysages, métropole de Lyon; fsegur@grandlyon.com.
Dans le contexte de la prochaine COP21, cet article nous montre comment la problématique cruciale du réchauffement de la planète est aussi une préoccupation pour les acteurs du paysage. La thématique paysage aurait longtemps été négligée, au profit de la thématique déplacement et habitat. Par exemple, en plantant des arbres, le secteur du paysage joue un rôle important en matière climatique :, les choix en matière d'essences permettent d'anticiper les effets du réchauffement. Ainsi, plusieurs solutions sont proposées comme la mise en place de protocoles d'observation du comportement des espèces (en observant ce que deviennent les végétaux des villes où le réchauffement est plus effectif, on anticipe sur ce que deviendront les futurs végétaux, la recherche d'une traçabilité dans les végétaux, ce qui demande une meilleure organisation de la filière (notion d'écotype). L'article insiste sur les qualités des végétaux en matière d'attenuation des effets du réchauffement. En plus de mettre en valeur le rôle actif de l'arbre sur l'adaptation des plans climat locaux, on peut coupler cette orientation par un procédé de gestion alternative de l'eau. L'eau permet d'augmenter l'évapotranspiration des arbres et donc, leur efficacité en matière de rafraichissement. L'objectif consiste à éviter que des épisodes de surmortalité comme ce fut le cas, pendant la période de canicule de 2003 ne se renouvelle. Ainsi, au sein du "Grand Lyon", le stockage d'eau en vue de l'irrigation de la végétation fait l'objet d'expérimentations.






























Ginko : écoquartier à Bordeaux, ville jardin innovante à forte dimension sociale.
Par Céline Gerbeau-Morin, chargée d'études et d'opérations-direction de l'urbanisme-Bordeaux Métropole.
Un écoquartier a été labellisé à Bordeaux, nommé "les Berges du Lac". Mené en coopération entre un promoteur immobilier et la Métroppole il a pour butr de relier Nature et ville par la requalification entre un quartier du lac et le fleuve Garonne. Un tramway dessert le quartier excentré. Ce qui marque ce quartier, c'est l'eau, de grands espaces paysagers et la mixité. La labellisation est officielle, et provient du ministère du logement, de l'égalité des territoires et de la ruralité mise en place en décembre 2014. L'organuisationspatiale et la variété des équipements du quartier ont vocation à faire respecter le principe de mixité sociale contenue dans la loi SRU 2000, en développant 2700 logements.


Un projet de paysage pour la recomposition des territoires de l'eau à l'échelle du bassin versant rural.
Par Florent Morisseau, paysagiste cocepteur (ENSNP), directeur de l'agence Choreme et doctorant en recherche sur les relations entre projet de paysage et projet de territoire régissant la gestion de l'eau à l'échelle du bassin versant.
La gestion de l'eau est un des enjeux importants du XXIème siècle. On tend vers une gestion économe et pérenne qui nécessite une nouvelle culture des interrelations entre l'agriculture et l'eau. Il est important de mener une réflexion globale et prospective sur une gestion spatiale et économe en eau à l'échelle d'un bassin versant en tenant compte du cycle complet de l'eau. L'approche à mener est pluridisciplinaire : maîtriser la ressource et sa qualité, programmer une utilisation durable, partager entre les différentes activités économiques, gérer de façon plus propre et économe les usages agricoles, réhabiliter les espaces (sols, écosystèmes, zones humides...etc...), enrichir la biodiversité, limiter les effets des événements extrêmes. L'eau est un élément fondamental dans l'organisation du paysage. La maîtrise de l'eau doit désormais être considérée comme le pivot central de l'organisation du territoire ainsi que le centre de toute perspective paysagère d'aménagement.
Tout part de la notion de bassin versant : un cadre qui désigne un territoire délimité par les lignes de partage des eaux sur lequel toutes les eaux s'écoulent vers un même point appelé exutoire. C'est un géosystème où interagissent plusieurs composantes comme la pluie, le sol, la topographie, lévégétal, l'urbanisation...Cette échelle là est aussi interessante car elle permet de s'interesser à l'eau de très près, à proprement parler : du parcours de la goutte d'eau dès son arrivée sur le sol (source, arrosage ou pluie) à son absorption (évaporation, utilisation, infiltration).
Se spucier de l'eau et de son écoulement conduit à repenser la conception et la gestion des espaces publics et privés mais aussi des territoires urbains de grande échelle ou ruraux pour retrouver les qualités environnementales et paysagères. Une coordination et une perspective globalisante de la gouvernance est à envisager.




Cet article est une bonne introduction qui permet de faire comprendre aux élèves d'aménagement de bon niveau et surtout aux élèves de STAV, l'importance de considérer les problématiques urbaines, paysagères environnementales, écologiques, hydrauliques comme un tout global, nécessitant une approche systémique et non pas closonnée comme cela a été le cas dans ces domaines pendant des décennies. L'eau est un bon point de départ pour comprendre ces problématiques là et les futurs ingénieurs en environnement pourront y voir une bonne occasion de se plier d'emblée aux nouvelles méthodes et manières d'envisager l'aménagement aussi bien urbain que rural.
Pour les STAV, il permet aussi de faire un rapprochement avec le cours et les notions évoquées de SCOT, de PLU, les SAGE². Enfin, c'est un bon point de départ pour ébaucher de nouvelles réflexions innovantes, par exemples en dossier technique de STAV.
















Par Stéphane Delavallade, vice-président d'Hortis.
La place des végétaux dans les villes et territoires de demain .
"Hortis, septembre 2015, n.57.
La biodiversité subirait une crise majeure. La sixième depuis l'apparition de la vie sur terre.
Depuis le sommet de Rio en 1992, s'impose l'idée qu'il faut prendre en compte la nature dans son ensemble et protéger des espaces de nature seulement est insuffisant (habitats et espèces remarquables). Les lois Grenelle en France de 2009 et 2010 ont fixé le cadre et les moyens d'une nouvelle politique au profit de la nature.
Nous sommes aujourd'hui à un tournant en matière de préservation de la nature. Les milieux agricoles ne peuvent plus ignorer les impacts de l'agriculture intensive sur l'environnement.
La restauration des milieux humides et des cours d'eau est un enjeu majeur pour l'avenir. La transition écologique rejoint aujourd'hui le concept de ville végétale. La ville durable de demain sera une ville végétale, verte et bleue. Ce dernier rejoint les trois dimensions du développement durable : environnemental, social, (territoire apaisé et fertile) et économique (reconquête des paysages, nouveaux usages et nouveaux services permis par la trame verte et bleue). Le végétal peut aussi permettre le développement d"une culture commune et contribue donc à la mixité sociale, un des principes énumérés dans le cadre du PADD.
De nouveaux outils sont à développper pour les intercommunalités qui choisissent ce mode de développement : projet de territoire partagé (cohérence avec le reste du territoire), nouveaux financements, nouvelles technologies, éducation à l'environnement, animation d'acteurs de réseaux. Plusieurs principes animent ces actions :
-La protection de la ressource en eau (en qualité et en quantité).
-La limitation de l'étalement urbain.
-Le traitement des franges urbaines.
-La reconstruction de la ville sur elle même.
-L'évolution des espaces agricoles en agroparc surtout autour des villes et dans les périmètres de protection des captages.
-La préservation et la mise en réseau des espaces à caractère naturel (milieux boisés, ouverts, secs, humides).
-Le verdissement des infrastructures de déplacement.
-Le développement du tourisme vert.
Les patrimoine végétal et aquatique sont présents sous des formes variées sur l'ensemble du territoire communal et intercommunal. Il faut les voir comme un fil conducteur permettant de gérer les espaces publics et privés. Un outil est mis à, la disposition des acteurs pour mettre au point ce projet de territoire : le réseau de trame verte et bleure.

Il est disponible à toutes les échelles : à la région par le schéma de cohérence écologique, au bassin de vie par le schéma de cohérence territoriale, aux intercommunalités grâce aux infrascot préfigurés par les plans locaux d'urbanisme intercommunaux, aux communes par les plans locaux d'urbanisme.
Quatre grands types de milieux sont concernés : agricoles, naturels (boisés), humides et urbanisés.
Trois types de gouvernance différents se mettent en place avec un enboîtement des territoires à trois échelles : celle du projet, celle du réseau TVB, celle du territoire...
















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire